Etude-14-Aiguilleurs-du-Ciel
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Mars 2070 N°14 En novembre 2002, la Cour des comptes a dénoncé avec virulence le statut spécial dont les aiguilleurs du ciel bénéficient et tous les abus qu’il comporte, notamment en termes de droit à la retraite. Fonctionnaires de l’aviation civile, ils travaillent seulement 24 heures par semaine, prennent deux fois plus de vacances que les autres Français et peuvent partir à la retraite dès 50 ans. Usant et abusant de la grève, ils se sont taillé, au fil des années, un statut sur mesure. A la fin des années 1980, ils terminaient leur carrière techniciens, catégorie B de la fonction publique. Désormais, ils sont ingénieurs, catégorie A+, comme les très hauts fonctionnaires. En à peine vingt ans, en tenant compte des revalorisations de rémunération consenties à l’ensemble de la fonction publique, leur retraite a plus que doublé pour atteindre, au moins dans les premières années, un peu plus de 4 000 euros. La loi Fillon a beau s’appliquer à leur régime de retraite, son impact, par le jeu de compensations, a été totalement neutralisé. En février 2006, dans un nouveau rapport, la Cour des comptes déplorait le fait que ses recommandations de 2002 n’aient pas été suivies d’effets. Ce fut, encore une fois, en vain. Les derniers accords syndicaux, signés quelques mois plus tard, prévoient, d’ici 2009, de nouvelles revalorisations sans précédents. En l’espace de deux ans, les pensions des aiguilleurs du ciel, partant à la retraite ...