LES CÉLIBÂTARDS
Pascale Marie Quiviger
Dans cette fresque déhanchée, bigarrée, avec des expériences semblables dans leurs différences, plus de coups de reins que de coups de cœur, ou plus exactement de coups de cœur, certes, mais rapidement programmés pour le désenchantement, la désillusion et l’empressement vers d’autres escales aux horizons toujours plus prometteurs que les précédents. Avec Pascale Marie Quiviger, dans son indéboulonnable quête d’absolu, la révélation d’une femme au style dru, sans la moindre manière, veuf en minauderies et en préciosités. Bref ! Un déshabillage en règle dans un réalisme torride ! Rien pour la nunuche éprise de mensongères niaiseries ! Rien non plus pour la coincée du ouistiti au romantisme désuet ! Quant aux carriéristes de l’attelage conjugal, hommes comme femmes, tous plus ou moins donneurs de leçons, garrottés d’une façon obtuse dans les draps de leur pas très enviable destinée, toutes et tous au vestiaire de l’humanité de service, sans rancœur et sans pitié ! Tous ceux-là, pas de son clan, pas de sa trajectoire, car elle, une insulaire de la norme, donc une marginale en perpétuel combat entre les deux « elle-même » suspendues au lustre de l’ombre et de la lumière ! Avec Pascale Marie Quiviger, de la palpitation solaire plein écran et grand angle, au service de l’authenticité dépoussiérée de ses oripeaux superfétatoires ! Dans son alcôve, aux tentures de l’idéalisation désacralisée, les assauts de la vie quotidienne, tels des marteaux-piqueurs au service du patrimoine de l’anti-amour ! Car, derrière des déploiements de charmes et des reflets d’espérance, toute la cohorte des fossoyeurs de l’infirmerie du rêve ! En effet, la vie prostatique et hémorroïdale, les relents de chaussettes et de slips d’une propreté approximative, toujours en exergue entre deux soupirs et une banalité ! Sur cet échiquier de la vie, les « échec et mat » toujours présents pour la désagrégation de l’envisageable . Du jamais lu.