La réaction de César Guy, président du SerpBio
E Gastaldi
A propos des plastiques oxodégradables… E. Gastaldi et G. César Il s’agit essentiellement des polyoléfines comme le polyéthylène qui sont des matériaux naturellement très sensibles à l’oxydation, cause principale de leur vieillissement prématuré, et qui sont donc stabilisés par l’ajout de composés stabilisants et antioxydants (il en existe près de 150) utilisés pour limiter le plus possible les phénomènes photo et thermooxydatifs. Les polyoléfines ainsi stabilisées sont aujourd’hui à ce point résistantes au vieillissement que leur durée de vie après mise en oeuvre et avant dégradation complète et réintégration dans le cycle du carbone, est estimée à environ 600 ans. Au fil des années, cette résistance est devenue un inconvénient car provoquant des dispersions, des accumulations et des pollutions diverses non souhaitées, car ces plastiques ne sont souvent ni récupérés, ni recyclés. Une stratégie s’est développée et elle consiste à renforcer par voie chimique les propriétés naturellement oxidatives des matériaux plastiques existants. Dans un premier temps, on a donc ajouté aux polyoléfines des mélanges plus ou moins complexes de matériaux biodégradables biosourcées (amidon principalement) et (ou) de molécules photodégradantes (les quinones et leurs dérivés par exemple) et (ou) thermodégradantes (parfois appelées chimiodégradantes – carboxylate de sodium par exemple).