Bad in France (1)
Renaud Favier
Bad in France ... Etrange, cette période entre la « rentrée » 2012 et le printemps 2013, où l’on ne distingue pas bien si la France marche sur l’eau, ou vers le fond. (Bad, en allemand, ça signifie "bain", et c'est très connoté avec ces vieilles villes thermales d'avant, hésitant entre vacances confortablement ennuyeuses et retraite sans futur ...). La série Bad complète, après le changement de mai 2012 en France, les collections Net-Land-Art, Mad-In-France, Dragon 2.012, So what ? et Et maintenant ?. « Bad in France » respecte, comme les séries précédentes du même auteur, autant que possible les vérités et les biodiversités politiques de l’époque, raisonnablement les états d’âme consacrés du moment, et au mieux les égos et susceptibilités, fussent-ils 2.0 ... Quant aux grammaires du 20è siècle, fussent-elles des affaires, elles en prennent parfois un peu pour leur grade, mais il faut parfois des phrases un peu longues, des incidentes un poil plurielles, et des parenthèses un brin imbriquées, voire alambiquées, pour décrire des temps flous, limite quantiques … Comme « in real life » et en politique du monde supposé « réel », « Bad in France » est approximatif, éphémère, volage, souvent injuste, éventuellement impertinent, parfois un peu drôle, passablement allergisant ou trop désespérant, peu importe. Ce eBook est obstinément fidèle à une certaine idée du développement (démocratique) durable, hostile aux naufrageurs de l’intérêt général et au parachutisme en lunettes noires et sombres intentions, et pas trop rassuré pour le « Made in France », l’emploi des djeuns et la fiscalité juste ou efficace, alors que le « Mad in France » et autres curiosités nationales perdurent entre nous autres poires et les fromages des autres. Toute ressemblance avec des événements ou personnages réels (sic), des perspectives probables ou incertaines, ou encore un avenir proposé par un sondage, prévu par un expert, ou possible #InRealFrance ne serait pas absolument pure coïncidence. Mais les réalités du moment sont bien trop floues pour qu’on puisse accuser un reflet, ou un écho, d’être fidèle. RF Mars 2013